Par M.F.L.
Je suis assise dans l’herbe ; hébétée, je regarde mon bungalow brûler… J’ai autour de moi ce que j’ai pu sauver : sac à main, quelques vêtements, des papiers, le vase offert par ma mère, la télé… J’ai prévenu les pompiers, ils vont arriver… Jamais je n’aurai pensé qu’une maison puisse prendre feu si rapidement !…
Je n’ose pas appeler mon mari, et d’ailleurs, mon portable est-il dans mon sac ? Oui, mais je n’ose pas. Comment pourrais- je lui expliquer ? Il me traite toujours de tête en l’air, d’irresponsable… Pourtant cela faisait plusieurs jours que je lui avais demandé d’exterminer cette sale bête ; il avait répondu en se moquant de moi, disant qu’elle sortirait bien un jour, que mes peurs étaient ridicules ; il aime beaucoup prendre des airs supérieurs. Alors j’ai décidé de me débrouiller toute seule, et voilà le résultat ! J’aurai peut-être pu arrêter le début d’incendie en renversant ses aquariums… Trop tard ! Je n’y pense que maintenant, et puis il m’en aurait tellement voulu ; il n’y a rien à faire à présent !