En janvier, nous sommes allés visiter l’expositon NIKI DE SAINT PHALLE au Grand Palais à Paris.
Agnès nous avait préparé une proposition d’écriture :
« Choisir une des œuvres et imaginer ce qu’aurait pu en dire Niki de Saint Phalle. »
Voici ce que Christine a imaginé pour – GWENDOLYN –
C’est un rêve qui inspira cette création nouvelle…
C’est le matin. Face à la fenêtre, je sens monter en moi la joie du soleil.
Je respire, je m’étire, je grandis
Je rêve que je sors de la terre.
Je suis de la pâte à ballon.
Sous la pression de l’air, je gonfle, je GONFLE,
Livrant peu à peu mes secrets colorés.
De mon unique pied, incertaines sont encore mes couleurs.
Une légère poussée et c’est le vert qui jaillit, le vert tendre des prairies.
C’est alors que deux rayons de soleil viennent le couvrir pour
pousser en avant comme un dôme
Mon ventre qui s’arrondit en une bulle multicolore,
Cette bulle qui irradie en cercles concentriques
Comme les ronds d’une goutte à la surface de l’eau :
Bleu, blanc, jaune, violet, rouge et rose…
Tendre bonbon, ce rose qui s’étale et dessine une caresse entourant mon sein de mauve.
Les couleurs n’ont pas fini de parler.
Voici que mon cœur se profile. Il s’impose et explose en une toupie fleur,
Prête à tourbillonner pour mieux éclore.
Ma peau est sur le point de craquer, il reste un peu de souffle
Pour former une petite boule. C’est ma tête, ma raison, mes principes,
Ma réalité, je ne la veux pas grosse. Une pointe de blanc au centre, c’est le vide.
Je préfère me couler vers la verte tendresse,
Récréer mon corps dans une folle ivresse.
Janvier 2015- Christine Passot
Les textes appartiennent à leurs auteurs. Toute reproduction est interdite
Atelier d’écriture réalisé lors de la visite de l’exposition Niki de Saint Phalle au Grand Palais à Paris en janvier 2015.
Pour consulter l’excellent dossier pédagogique de l’exposition Niki de Saint Phalle, cliquer ici.